Moyen Âge du Primorié
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Le Moyen Âge du Primorié désigne une période de l'Histoire du Primorié, région actuelle de l'Extrême-Orient russe, qui s'étend de l'arrivée du peuple Mohe, peuple toungouse, dans la région vers les IVe et Ve siècles de notre ère, à l'annexion du Primorié lors de la convention de Pékin en 1860 par l'Empire russe.
L'arrivée du peuple Mohe succède à la fin de la période préhistorique primorienne. Jusqu'au VIIe siècle, les Mohe vivent en tribus et sont en conflits avec les Chinois et les Coréens. À la suite de la bataille de Tianmenling en 698, ils contribuent à la formation du royaume coréen de Balhae, qui s'étend partiellement sur le Primorié. Balhae enrichit considérablement la région, mais s'effondre face aux Khitans de la dynastie Liao en 926.
La dynastie Liao doit composer tout au long de son joug sur le Primorié avec les rébellions des tribus locales, les Jürchens. Ces derniers font aussi la guerre à Goryeo, auquel ils infligent une défaite importante au tout début du XIIe siècle. Aguda, chef de la tribu Wanyan, unifie les Jürchens, fondant alors la dynastie Jin, qui règne sur tout le nord du monde chinois. Le Primorié connaît alors un âge d'Or, avec de riches cités (Xuiping, Chaïguinskoïe, etc.).
Mais avec l'invasion mongole de la dynastie Jin, le Primorié passe sous le jong mongol. La région, alors connue sous le nom de Kaiyuan, devient une région isolée, très peu peuplée et presque sans civilisation. Sous la dynastie Ming, Kaiyuan est toujours peuplé par les Jürchens, qui commencent à s'unir à travers toute la Mandchourie (y compris Kaiyuan). L'unification des Jürchens marque la création de la dynastie Qing, qui règne sur le Primorié jusqu'en 1860.
Le règne Qing est marqué par une période sombre, où la répression pousse les tribus à se réfugier en forêt. C'est alors qu'apparaissent les principales ethnies toujours existantes du Primorié : les Taz, les Goldes et les Oudihés. Mais avec la conquête de la Sibérie par les Russes, la région commence à être exploré par les Européens et les Russes. Les conflits frontaliers sino-russes empêchent la Russie de prendre le Primorié, qui la prendra deux siècles plus tard avec la convention de Pékin en 1860.