Histoire de la papauté
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L'histoire de la papauté, c'est-à-dire de l'institution détenue par le pape en tant que chef de l'Église catholique, selon la doctrine catholique, s'étend de l'époque de Pierre à nos jours. Le premier évêque de Rome, dont il est documenté qu'il est appelé « pape » par ses contemporains, est Damase Ier. Bon nombre d'évêques de Rome des trois premiers siècles de l’ère chrétienne sont des personnages obscurs. La plupart des successeurs de Pierre au cours des trois premiers siècles ont souffert le martyre avec leurs fidèles en période de persécution et ne semblent pas avoir reconnu une quelconque hiérarchie suprême transmissible au sein de l'Église.
A l'époque du christianisme primitif, les évêques de Rome ne jouissent d'aucun pouvoir temporel avant Constantin Ier (empereur romain). Après la chute de l'Empire romain d'Occident, la papauté est influencée, voire contrôlée, par les dirigeants temporels qui contrôlent la péninsule italienne ; ces périodes sont connues sous le nom de papauté ostrogoth, de papauté byzantine et de papauté franque. Au fil du temps, la papauté consolide ses revendications territoriales sur une partie de la péninsule connue sous le nom d'États pontificaux. Par la suite, le rôle qui a été celui des dirigeants environnants, est occupé par de puissantes familles romaines pendant la « Pornocratie pontificale ».
Au début du IIe millénaire, la papauté connaît une phase de conflit croissant avec les souverains et les autorités ecclésiastiques de l'Empire byzantin et du Saint-Empire romain germanique, affrontements qui aboutissent respectivement au Grand Schisme et à la querelle des Investitures. À partir du XIIe siècle, l'instabilité politique croissante à Rome oblige de plus en plus le pape, bien qu'évêque de Rome, à résider loin de la Ville ; il établit sa cour dans diverses villes comme Viterbe, Orvieto ou Pérouse, et enfin Avignon. Le retour des papes à Rome après la période d'Avignon est suivi par le Grand Schisme d'Occident, avec la division de l'Église d'Occident entre deux et, pour un temps, trois prétendants papaux concurrents.
La papauté de la Renaissance est connue pour son mécénat artistique et architectural, sa tentative de s'affirmer dans la politique européenne et les défis théologiques à l'autorité papale. Après le début de la réforme protestante, la papauté engage l'Église catholique dans la Contre-Réforme. Les papes de la fin du XVIIIe et du XIXe siècle sont les témoins de la plus grande expropriation de richesses de l’histoire de l’Église pendant la Révolution française et les autres révolutions qui ont suivi dans toute l’Europe. La question romaine, née du Risorgimento, conduit à la disparition de l'État pontifical et à la création de l'état de la Cité du Vatican.