Monde dans la pensée de Martin Heidegger
De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
La révélation de tout étant, quel qu'il soit, présuppose qu'un « monde » soit au préalablement ouvert. Le concept de « monde » renvoie dans la pensée du philosophe Martin Heidegger à deux notions qui en soutiennent l'unité, à la fois à l'unité d'un horizon de significations (d'où le thème de la « significativité » du monde[1]) et à l'idée de « familiarité »[2]. Dans Être et Temps, l'idée de Monde est à rapprocher de l'idée d'éclaircie, ou d' « ouvert » pris au sens platonicien de « lumière » et non comme une collection pré-donnée d'étants, qui entrerait accessoirement et ultérieurement dans un champ de vision.
Le concept majeur In-der-Welt-sein du philosophe Martin Heidegger dans son ouvrage titre Être et Temps a été transposé en français par l'expression « être-au-monde » comme caractère essentiel du Dasein. Comprendre l'« être-au-monde », comprendre le Dasein passe donc par l'étude de l'élément structurel « monde ». Ici, le concept de « monde » n'a donc de sens qu'à travers et pour le Dasein comme le souligne Dominique Saatjian[3], l'interrogation ne doit pas se limiter à une description du monde mais doit dégager ce qui fait qu'un monde est monde et non une simple collection d'objets, à savoir, la « mondéité » par quoi quelque chose pourra être dit de l'essence de l'« être-au-monde ».
Pour Heidegger, le monde s'offre selon trois types distincts « le l'Umwelt (le monde naturel et social qui nous entoure), le Mitwelt (les autres, proches, parents, étrangers que nous rencontrons) et enfin le Selbstwelt (ce à quoi j'ai affaire et le mode personnel, la façon dont je le rencontre) », écrit Michel Haar[4],[N 1].