Thèse mythiste
critique de l'historicité de Jésus de Nazareth / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Cet article traite de la remise en cause de l'aspect historique de Jésus de Nazareth. Pour l'état de la recherche sur ce sujet, Quête du Jésus historique et Jésus selon l'exégèse contemporaine.
La thèse mythiste est une théorie selon laquelle la personne de Jésus de Nazareth n'a pas de réalité historique : la personne de Jésus (à distinguer du personnage de Jésus-Christ) serait une création mythique ou mythologique. Cette thèse est née à partir du XVIIIe siècle et du développement des méthodes historico-critiques dans l'étude des textes du Nouveau Testament. Elle tente d'expliquer entre autres l'apparition du christianisme ancien.
Selon certaines variantes de cette thèse, Jésus est un personnage légendaire, mythique, haussé à une dimension archétypale, et qui a la même (in)consistance que les personnages décrits par exemple dans Le Rameau d'or de James George Frazer. Il est ainsi souvent comparé à Mithra, Dionysos, Sol Invictus ou Esculape. Selon d'autres courants, sa personnalité est le fruit d'une élaboration théologique, ayant pris progressivement une dimension historique à partir du IIe siècle de l'ère chrétienne. Dans ce contexte, Jésus devient un personnage conceptuel, instrumentalisé par les premiers chrétiens.
Cette thématique se développe selon deux axes complémentaires :
- d'une part, aucun document probant et aucune preuve archéologique n'attesteraient l’existence de Jésus de Nazareth : les textes chrétiens ne seraient pas dignes de foi, et les textes non chrétiens seraient d'authenticité douteuse ou pourraient être l’écho du discours chrétien ;
- d'autre part, des indices peuvent amener à croire qu’il serait un personnage mythique ou fictif.
La thèse de l'inexistence historique de Jésus est restée marginale au sein de la recherche historique académique et a été complètement rejetée par les spécialistes universitaires du christianisme depuis la fin des années 1930.
Elle a néanmoins continué d’être reprise régulièrement par des auteurs en dehors du milieu académique, essentiellement par des écrivains, blogueurs et internautes. Elle a été défendue dans les médias au début des années 2000, par exemple aux États-Unis par Earl Doherty, et en France par Michel Onfray, lequel a repris les thèses de Paul-Louis Couchoud et Prosper Alfaric.