Nationalisme roumain
De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Le nationalisme roumain est la forme de nationalisme concernant les Roumains en tant que nation ethnique (quelles que soient les divisions politiques et les États ayant historiquement dominé cette nation) et favorisant l'unité culturelle du peuple roumain. Il émerge à la fin du XVIIIe siècle sous l'influence des Lumières, se développe à travers les révolutions de 1784, de 1821 et de 1848, avec la renaissance culturelle roumaine du XIXe siècle, pour aboutir en 1918, à la faveur de la dislocation des Empires austro-hongrois et russe[1] à la « Grande Union » des territoires majoritairement habités par des Roumains sous le nom de « Grande Roumanie »[2].
Cet article est une ébauche concernant la Roumanie et la politique.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
Pendant l'« Entre-deux-guerres », le Carlisme roumain manifeste une version modérée de nationalisme bourgeois, tandis que dans les années 1930, l'organisation violente de la « Garde de Fer » incarne une radicalisation identitaire, xénophobe et antisémite[3]. Cela aboutit en 1940 à la création de l'« État national-légionnaire » puis, jusqu'en 1944, à la Shoah en Roumanie[4].
Sous le régime communiste de Roumanie, le nationalisme, réputé « bourgeois et fasciste », est d'abord réprimé par la République populaire roumaine qui pratique l'« internationalisme prolétarien »[5] d'obédience soviétique, puis il est recyclé et réutilisé par la République socialiste de Roumanie adoptant, sous la présidence de Nicolae Ceaușescu, une posture « national-communiste » et isolationniste[6] dont est issu un influent mouvement protochroniste qui perdure après la chute des régimes communistes en Europe[7].
Pendant et depuis la dislocation de l'URSS, en république de Moldavie, le nationalisme roumain structuré au sein du mouvement unioniste en Moldavie et Roumanie cherche à sortir ce pays de la sphère d'influence russe, s'opposant ainsi au nationalisme russe qui, pour sa part, cherche à l'y maintenir[8]; quant au nationalisme ukrainien, jusqu'en 2014 il poursuivait le même objectif que le russe, ensuite il est devenu neutre, et depuis 2022 il s'oppose aux pro-russes[9] et soutient le rapprochement de la Moldavie avec l'Union européenne[10],[11].