Traité de Versailles (1768)
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Le traité de Versailles, dit de « Conservation de l'isle de Corse à la République de Gênes[1] » est un traité signé dans la ville de Versailles le , entre le royaume de France, représenté par Étienne-François de Choiseul, principal ministre de Louis XV ainsi que secrétaire d'État aux affaires étrangères, et la république de Gênes, représentée par Agoslino-Paoli-Domenico Sorba.
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Signé |
Versailles |
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Royaume de France | République de Gênes | |
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Signataires | Étienne-François de Choiseul | Agoslino-Paoli-Domenico Sorba |
Selon le traité, la souveraineté partielle sur la Corse est temporairement cédée au roi de France jusqu'à ce que la Sérénissime, à condition d'être en mesure de s'acquitter des dépenses engagées par la France pour y rétablir la domination génoise contre la République corse de Pascal Paoli, en réclame la restitution.
La réaction est immédiate en Corse, où Paoli réunit une consulte extraordinaire le 22 juin à Corte :
Jamais peuple n'a essuyé un outrage plus sanglant. On ne sait pas trop ce que l'on doit détester le plus, du gouvernement qui nous vend ou de celui qui nous achète. Confondons-les dans notre haine, puisqu'ils nous traitent avec un égal mépris. On m'accuse d'avoir rejeté les offres d'une paix humiliante. Ce ne sera pas devant une nation fière et courageuse que je déclinerai cette responsabilité. Je m'en vante au contraire, comme d'un titre de plus à sa confiance[2].
Lors de la Révolution française, le Gouvernement génois, dont les finances se sont rétablies, se déclare prêt à rembourser sa dette et réclame la restitution de la Corse. Bien qu'en la République française ait promulgué un décret stipulant que «tous les traités existants entre la France et Gênes seront fidèlement exécutés », la rétrocession n'eut jamais lieu.